CONTENU PUBLI-RÉDACTIONNEL
Suite au scandale Volkswagen qui a révélé que 800 000 véhicules ont été équipés dâun logiciel capable de fausser les tests qui permettent dâévaluer le taux des émissions CO2, la Commission Européenne, très attentive quant aux respects des accords pris par les 28 Ãtats membres en ce qui concerne les normes environnementales, a demandé des explications détaillées à Volkswagen dans une lettre virulente dans laquelle elle demande au constructeur automobile dâapporter des clarifications à lâInstitution européenne et ce, dans les dix jours après la réception du courrier.
Les détails demandés sur la fraude portent sur le type de véhicules, leur nombre exact ainsi que la valeur des émissions de CO2 qui ont été sous-évaluées. La Commission veut également savoir quand les documents des véhicules mis en cause seront actualisés et quels seront ceux sur lesquels figurera la valeur exacte de la quantité de CO2 émis.
Bruxelles veut laisser Volkswagen sâexprimer avant de prendre les mesures financières compensatoires dans ce dossier et elles seront probablement de taille.
Monsieur Miguel Arias Cañete, Commissaire européen en charge de lâAction pour le Climat et lâÃnergie sâest adressé directement au directeur général du grand groupe allemand, Matthias Müller, récemment désigné à cette charge après les révélations de lâaffaire. Volkswagen assure quâil répondra à toutes les questions après avoir effectué une enquête interne auprès de ses services incriminés.
Les données devront permettre dâévaluer le taux de CO2 émis et qui, sâil sâavère être supérieur aux réglementations fixées par lâUnion Européenne, conduiront au calcul de lâamende en proportion de la fraude. Ce chiffrage sera, semble-t-il, déjà difficile à déterminer. Selon les informations dâun fonctionnaire européen, les données de VW communiquées officiellement à la Commission tournaient autour des 10% en dessous du taux réglementé.
Lâaffaire a une dimension politique importante puisque lâEurope tente de réduire ses gaz à effet de serre. Les retombées économiques pour le grand groupe allemand et sur le marché même de lâAllemagne ne sont également pas négligeables et les sanctions qui se multiplient un peu partout ne sont pas sans creuser le gouffre. Volkswagen, de son côté, a notamment déjà proposé à ses clients américains et canadiens de les dédommager par des bons dâachats chez ses concessionnaires ainsi que dâoffrir lâentretien du véhicule concerné gratuitement pendant une durée de trois ans. Une telle mesure ne vaut pas encore pour lâEurope mais le directeur de VW, Martin Müller, sâest dit prêt dans une lettre adressée aux 28 Ãtats membres, à prendre en charge le coût des surtaxes appliquées aux propriétaires des véhiculés truqués.